lundi 27 septembre 2010

Poème de Flavio Crescenzi - Argentin


Les rafales d'hier dictent son crime,
ses mystères de sel et d’obscurité,
mon unique amour est ce visage
que je file  avec des regards
d'oiseau en chute
verticale vers le soir.
L'oxygène me peuple comme un triomphe,
 m'approche  à sa pudeur,
la rue  ouvre sa bouche de felins
et il y a tellement bisou qui flotte  par l'air,
tellement intimité du cou à l'épaule.
Mon unique amour est déjà cette main,
par ses doigts,
ta mémoire feuille

lundi 20 septembre 2010

Pour quoi es tu émue? Fausto Vonbonek

Pour quoi es tu émue,
qu'est-ce que ta dense pénombre berce
Ni le temps,
ni le sommet cruel de la flamme allumée.
La légèreté a la  peau de pomme
 et tes yeux de cièrges,
mais qui est-ce qui  les allume si tu as donné à la pluie
la porte  de ton corps.
Ne t’afflige pas
tu ne poses pas ta main au brouillard indulgent,
je suis le flâneur,
ne t’afflige pas
pas maintenant car tu vois reposer sur ma main la lueur de l’éclat
Ne t’affliges pas regarder  l’allumette esquiver tes gardiens,
le vent, la pluie, tes yeux, la même ville ne pourraient pas m’éteindre
Mais ne t’afflige pas,
un pore ne tremble pas sur  ton visage ni le rêve soupire,
je porte à ma main la goutte de soleil pour l'arbre du froid.
Ne t’afflige pas,
repose,
soupire,
devine la pluie et alors tremble toute entière
comme un tremblement de terre
embrassé aux ombres.

Valdivia Sud du Chili

Valdivia Sud du Chili
Traductrice: ana rosa bustamante - anarosabustamantevaldiviachile@gmail.com